Voilà six mois que la COVID-19 chamboule de diverses façons les activités des entreprises. À cet égard, H+K a observé une explosion dans les demandes de consultation de ses experts en Santé + Mieux-être. Le volume était tel que nous avons dû procéder à de nombreuses embauches d’importance pour répondre à la multiplication des clients des secteurs privé et public ayant besoin d’aide avec de nouveaux projets.
Peut-être plus frappant encore, c’est la pluralité de clients qui ont sollicité notre appui pour leurs communications en santé. La situation est telle que nous pouvons d’ores et déjà affirmer que la santé est l’affaire de chaque organisation. C’est d’ailleurs une réalité très concrète pour certaines d’entre elles. Pensons à celles qui ont remplacé leurs gammes habituelles par des produits de santé, comme les brasseries et distilleries qui fabriquent maintenant du désinfectant à main.
Pensons aussi aux nombreuses marques de vêtements qui ont imaginé des gammes d’équipements de protection individuelle, comme des masques et des visières, qui rivalisent d’originalité. Les boutiques traditionnelles, elles, ont dû investir des millions dans les mesures sanitaires destinées à la clientèle : désinfectant à mains à l’entrée; masques de courtoisie pour clients distraits; désinfection des étagères et des paniers; et protection du personnel avec du Plexiglas.
D’autres entreprises, en tourisme, voyages et loisirs tout particulièrement, ont eu à faire respecter des mesures sanitaires en plus des précautions habituelles. Ainsi, la vérification de la température et le dépistage des symptômes sont maintenant monnaie courante à l’embarquement d’un avion ou à l’entrée d’un parc d’attractions. Et à l’instar des équipes de sports professionnelles, les croisiéristes ont créé des « bulles », sorte d’écosystèmes fermés où les employés suivent un protocole digne d’une quarantaine.
On peut donc dire que les organisations avec des employés – donc pratiquement toutes – doivent s’intéresser à la santé pour le bien de ceux-ci. Il est de leur devoir de fournir des conditions de travail saines, ce qui peut se traduire par du télétravail. À cela s’ajoute toutefois un autre grand défi : celui de la santé psychologique. En effet, même si une personne n’a pas contracté le virus, rien n’empêche qu’elle puisse souffrir d’anxiété et de dépression en raison de l’isolement ou du stress.
On le voit, ces difficultés obligent les organisations à se présenter comme des prestataires de soins de santé. Les communications internes et externes portent désormais sur la santé et le mieux-être et doivent présenter du contenu sur ce sujet. Et soyons bien clairs, il ne s’agit pas d’un simple exercice de relations publiques visant à s’enquérir de l’état des gens ou à transmettre des vœux en ces temps difficiles.
Nous pataugeons dans une surabondance d’informations – certaines vraies, certaines fausses – sur la pandémie. La confusion et les contradictions sont légion. Or force est de constater que les employés et les clients accumulent les connaissances en santé et sont à même de passer au crible le discours des organisations. Fini, donc, le temps où celles-ci pouvaient se complaire dans des platitudes teintées d’optimisme. En matière de communications en santé, les mots d’ordre sont autorité, authenticité et précision.
Il appartient à chaque organisation, quels que soient ses produits et services, de comprendre l’impact de la pandémie sur ses activités et aussi sur ses publics cibles. Pour ce faire, elle doit prouver qu’elle saisit l’évolution de la pandémie et des politiques publiques qui en découlent. Si l’entreprise n’a pas les ressources maison qu’il lui faut, elle doit faire appel à des partenaires externes, parce que, répétons-le, la santé est maintenant l’affaire de tous.